Aurélie Godard & Chloé Dugit-Gros Introduction à la nouvelle méthode (suite)

Collège République, Bobigny (93)

2011

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©Rebecca Fanuele
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L’artiste

Respectivement nées en 1979 et 1981, elle vivent et travaillent entre Saint-Denis et Paris. Chloé Dugit-Gros passa par l'école préparatoire des Ateliers de Sèvre avant d'intégrer les Beaux-Arts de Paris. Aurélie Godard se forma à la Villa Arson avant de rejoindre les Beaux-Arts de Paris.

"[Le vocabulaire] d’Aurélie Godard décortique les codes de l’architecture et du design en inventant des formes hybrides: cratères, excroissances ou coulures de murs et de plafonds qui semblent fondre et se liquéfier ( Mille milliards de degrés, 2006). Agissant parfois comme empreinte d’un événement accidentel, créé de toutes pièces (The bright side of the moon, 2006, Archipel, 2005, Casual events, 2005), la sculpture d’Aurélie Godard peut aussi s’organiser de manière plus construite, comme autant de morceaux d’un puzzle en trois dimensions (L’heure de l’étale, 2007). Une table devient ainsi l’assiette d’une maquette de zone pavillonaire, ensemble architecturé de manière utopique, dont chaque élément encastrable traduit un langage codifié (Pavillon, Aubervilliers, 2009).
Chez Chloé Dugit-Gros, l’articulation du langage s’opère plutôt au niveau de l’image et du signal visuel. Se référant souvent aux codes des cultures urbaines, ses réalisations procèdent par rapprochement d’élements formels pour composer une esquisse de narration. En s’inspirant parfois d’archives journalistiques, les sculptures de Chloé Dugit-Gros portent les stigmates d’une action survenue (What a blast!, ENSBA Paris, 2006) ou transposent une simple photographie de garçonnet en un inquiétant tableau noir jouant des contrastes des matériaux et des échelles (Sans titre, 2008, d’après une photo de José Girao, 1980). Les petits croquis dénotent bien le processus qui doit conduire à l’achèvement des pièces, petit abécédaire de l’artiste qui revient régulièrement pour compléter la cohérence du système d’installation.
Enfin, comme un fil rouge traversant le travail, le S américain qui accompagne presque toutes les expositions de Chloé Dugit-Gros, représente en quelque sorte le geste marquant la liberté de l’artiste sans atelier. A la façon des drapeaux ou des cibles d’un Jasper Jonhs, version contemporaine, ce symbole de la culture hip hop adolescente est découpé dans des supports de travail, table d’atelier, matériaux recyclés…"
Source : Parc Saint-Léger - Centre d'art contemporain

« Zora Idhadjadene, l’enseignante, était très bien tout comme son assistante, elle tenait très bien son rôle et nous faisait entièrement confiance. D'après elle, beaucoup d'élèves ont pu par cette activité donner à voir des progrès dans leur capacité de concentration et dans leur intérêt à faire les choses "bien". Elle nous a dit avoir été surprise parfois de l'attitude positive de certain d'entre eux.»

Aurélie Godard & Chloé Dugit-Gros, artistes

Le projet

Dans les travaux d’Aurélie Godard et de Chloé Dugit-Gros se croisent : objets trouvés et maquettes architecturales, géométrie colorée et minimalisme abstrait, constructions et stratifications, narration et humour.

 

Leur projet Orange Rouge s’est tenu dans leur atelier du 6B avec les élèves du collège République de Bobigny. Chaque séance a donné lieu a des protocoles de travail progressifs : du dessin au crayon sur une feuille blanche à sa reproduction en peinture sur une planche de medium. Les élèves ont pu ainsi expérimenter différents supports et styles : de la répétition rigoureuse d’un motif à l’expression libre du pinceau. La sculpture polymorphique Lu lu lu raconte ces successions de temps d’expérimentations personnelles et collectives. Le titre fait référence à Lu, une des élèves dont le nom est devenu l’un des motifs de la construction finale, qui combine les compositions graphiques et abstraites imaginées par chacun des adolescents.

 

Réalisé avec les adolescents en Segpa du collège République, Bobigny (93) : Archana, Diadié, Soulemane, Morgane, Djiya, Aurore, Fatem Zohra, Cheick, Margaux, Assetou, Clémence, Rebecca, Maryam, Ion Salin, Maîmouna, Sébastien et Madame Zora Ihadjadene.

 

Le projet a reçu le soutien du Département de la Seine-Saint-Denis dans le cadre du dispositif « La Culture et l’Art au Collège ».