Mélanie Yvon Pas de met, ni de scie, ni de haie.

Diplômée d’un DNSEP en design graphique et d’un Master en création littéraire, ses travaux s’imprègnent aujourd’hui de ces deux formations. Son premier roman Entrée Libre est sorti en mai 2018 aux éditions Le Nouvel Attila. Un texte qui a donné lieu à une série de performances et installations dont la dernière a été présentée au 65ème salon de Montrouge.
Elle prend part à différents projets collectifs ayant pour préoccupation la transversalité entre la littérature et d’autres pratiques, tel que l’architecture, avec le collectif 614 et la performance avec le collectif chose. Elle anime aussi régulièrement des ateliers d’écriture auprès de différents publics et collabore régulièrement dans ce sens avec la Maison de la poésie de Paris.

Avec pour point de départ le test de l’arbre de Karl Koch, le groupe du Collège René Goscinny (Vaires-sur-Marne – 77) accompagné par Mélanie Yvon, a dessiné des arbres, chacun représentant une symbolique, un état d’esprit. Le palmier, par exemple, représente un désir d’évasion. A partir d’une analyse cet arbre et ses significations, les élève ont réfléchi au mot « évasion » et ont créé plusieurs anagrammes. Le groupe a ensuite réfléchi à d’autres mots qui y étaient associés. Par exemple, l’évasion était associée aux mots « plage, train, amis ». Cette solide base de mots a été le point de départ du dernier exercice, où le groupe a créé un récit : quatre personnages inventés par les jeunes se trouvent à Hawaii, et essayent de s’évader de leur quotidien… Une pièce de théâtre collective qui a donné lieu à un fanzine, et qui peut être activée oralement par quatre voix. Des tablettes sur roulettes accompagnent le texte, avec dessus des lettres, extraites du texte, qui ont été grossies, mettant des fragments du texte en mouvement. L’ambiance solaire et estivale du texte est restituée par cette serviette de plage qui semble sécher dans l’exposition. 

Photographies du projet : Tom Cazin