Lucie Chaumont Le Huitième Continent

Collège Pierre Alviset, Paris (5e)

2010

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©Nicolas Giraud
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L’artiste

Née en 1976 à Médéa (Algérie), Lucie Chaumont vit et travaille à Lyon. Elle est représentée par la Galerie Eva Hober, Paris.

"Diplômée de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2001, Lucie Chaumont pratique la sculpture, le dessin, l'installation, dans une logique d'économie de moyens. Son travail est traversé par la question de l'énergie, des gisements, des exploitations et du développement durable. Les phénomènes de production, de distribution et de (sur)consommation des biens matériels, la raréfaction et la finitude des ressources naturelles, l'action de l'être humain sur son environnement, se situent au cœur de ses préoccupations plastiques.
Son travail a récemment été montré dans le cadre d’une exposition personnelle à la Galerie Eva Hober - Paris (2014), ainsi que dans des expositions collectives au Centre d’art de Chamarande (2012), à l’Espace Fondation EDF - Paris (2011), au Musée des Beaux-Arts de Tourcoing, à l’URDLA / Centre International Estampe et livre – Villeurbanne (2014). En 2014, la Galerie Eva Hober publie une monographie sur son travail : Vivre là, texte de Cyrille Noirjean, entretien avec Lauranne Germond. Depuis 2014, elle enseigne le volume et l’installation à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Lyon.
En parallèle de sa pratique individuelle dans le champ de l'art contemporain, elle s’implique sur d'autres terrains, dans des réalisations collectives pluridisciplinaires, avec une volonté de décloisonner les pratiques. Ainsi, en 2009, en complicité avec Nadine Allibert, elle crée à Lyon l'association La Perruque – Coopérative, où elle développe des projets collectifs au croisement des arts plastiques, des arts vivants, des arts graphiques et de l'éducation populaire."
Source : CNAP

Le projet

Intéressée par la circulation des objets et par les résidus issus des produits de consommation, Lucie Chaumont en isole des éléments-clé, à mi-chemin entre le symbole et le paysage, comme des panneaux informatifs, des outils ou des murets. Elle en détourne l’usage pour y apposer des faux vestiges d’époques révolues, des fonctions poétiques ou encore des messages dysfonctionnels.

 

Pour ce projet, elle a élaboré l’hypothèse de l’existence d’un huitième continent formé par les débris plastiques emportés au gré des marées dans l’océan. La table de classe est le support d’une maquette l’illustrant, véritable espace d’imagination et de critique. Les gestes répétitifs de la perforation du plastique de bouteilles trouvées dans le commerce ont servi à manipuler le matériau qui pollue les mers mais aussi à faire une sculpture. Dans les débris des bouteilles poinçonnées, Lucie Chaumont a retrouvé des formes qui s’apparentent étrangement à des îles. Etrange coïncidence qui sert de matrice à ce continent aussi délirant qu’un cauchemar qui dénoterait pourtant une appréhension bien concrète.