Neil Beloufa Vengeance

Collège Jean Vilar, Villetaneuse (93)

2013

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©Nicolas Giraud
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L’artiste

Neïl Beloufa (né en 1985, vit et travaille à Paris) propose une expérience fragmentée de la vision, de la mémoire et des stéréotypes qui nous entourent et nous fabriquent. Ses expositions prennent fréquemment la forme d’environnements modulables où les spectateurs sont invités à visionner une ou plusieurs vidéos, dont le scénario se confronte ou se mélange aux éléments disposés dans l’espace environnant. Ces vidéos sont le fruit d’un savant dosage de fiction, de jeu de rôle, de séquences contemplatives, le spectateur étant replacé au centre de l’œuvre. Neïl Beloufa expose dans le monde entier et a obtenu de nombreux prix. Ses dernières expositions personnelles sont : Hopes for the Best au Schinkel Pavillon de Berlin, Counting on people à l’ICA de Londres et au Banff Centre for the Art (Canada), En torrent et second jour à la Fondation d’entreprise Ricard ou Production value au Hammer Museum de Los Angeles.

« Le tournage se déroula dans la salle d'Ulis transformée en studio. Les élèves participèrent activement, les résistances des plus inhibés s'estompant au court de la journée. Ils furent tour à tour techniciens, cadreurs, assistants, metteur en scène, un élève demanda même, en fin de compte, à jouer un rôle.»

Eric Garé, enseignant

Le projet

Fidèle à sa pratique du « documentaire ethnologique science-fictionnel », Neïl Beloufa propose avec la collaboration des élèves du Collège Jean Vilar de Villetaneuse la vidéo Vengeance, une historiette qui recycle la culture télévisuelle du sport et des séries américaines. D’emblée décidé à laisser les collégiens s’emparer du projet, il leur laisse le choix du scénario et des personnages, l’écriture et le doublage des dialogues. On y retrouve le footballeur Ronaldo trop occupé par ses victoires, son robot et sa Lamborghini pour considérer sa fiancée qui cherche refuge auprès de Ray Mysterio le lutteur masqué, afin de fomenter une vengeance : le meurtre du robot. Mais ce film est aussi le constat d’une impossibilité, pour l’artiste, de partager véritablement et pleinement l’agir avec les adolescents. Loin d’occulter la nature ambivalente des interventions d’artistes dans des contextes sociaux difficiles, où ils ne sont ni attendus, ni totalement libres de leur production, l’artiste fait le choix d’intégrer cette situation comme une donnée intrinsèque à l’expérience.

 

Le projet est soutenu par le Département de la Seine-Saint-Denis dans le cadre du dispositif « La Culture et l’Art au Collège ».