Aurélien Mole Brute

Collège Saint Michel de Picpus, Paris (12e)

2012

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©Nicolas Giraud
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L’artiste

Diplômé de l’école du Louvre en histoire de la photographie, Aurélien Mole a poursuivi son cursus à l’école nationale supérieure de la photographie à Arles et l’a conclu par une formation sur les pratiques de l’exposition dirigée par Catherine Perret et Christian Bernard.
Aurélien Mole intervient sur plusieurs terrains professionnels et artistiques. Critique d’art, photographe d’exposition, commissaire d’exposition, ses pratiques se croisent et se répondent et trouvent un point de conjoncture dans le travail plastique.
Si ses œuvres investissent le champ photographique comme sujet et comme technique, elles sont avant tout l’occasion d'articuler un jeu formel et sémantique. Avec son savoir-faire du photographe, Aurélien Mole procède à des croisements historiques, ses outils théoriques le porte vers de nouvelles explorations et spéculations discursives qui n'oublient rien du sensible.

« Aurélien s’est très bien adapté aux élèves et à leurs spécificités. Notre collaboration a été fructueuse, elle s'est construite sur la confiance et le respect mutuel. [...] En gardant en tête la réalisation finale du projet (clichés des masques), tout a toujours été très clair. Aurélien avait des exigences précises pour chaque étape, mais toujours réalisables et de grande qualité (j’ai été surprise plus d’une fois !).»

Anne Louvet, enseignante

Le projet

Pour son projet avec Orange rouge, Aurélien Mole est intervenu dans une classe de jeunes autistes qu’il a invité à travailler à partir d’une série photographique de masques prise par Walker Evans en 1935 pour le MOMA lors d’une exposition historique intitulée African negro art. Les masques sont photographiés sans trop d’effet de style, écartant ainsi leur usage et leurs fonctions ritualistiques, une distance pourtant qui, dans le contexte d’exposition, est tolérée par le visiteur.

Quand bien même, c’est tout un « rapport au monde qui nous échappe » déclare Aurélien Mole. Et c’est avec cet écart, que les adolescents sont venus à leur tour visiter le Quai Branly et la collection des masques. Le travail a consisté à s’approprier ces formes en dessinant les objets puis en travaillant au pinceau directement sur des masques d’inspiration africaine. Les visages figés se sont ainsi animés le temps d’une séance photographique à la chambre. En faisant danser la lampe torche, les élèves, tournant dans le noir autour du masque, ont fait apparaître quelques expressions à cette face aux allures immobiles. A la manière de Walker Evans – tout en réduisant l’écart qui fait que tout s’échappe – se sont sur les photographies de masques qu’Aurélien Mole nous invite à revenir.